Science et mythes autour de l’autisme – Gaétane Deliens

On entend souvent parler de l’autisme, même si on n’est pas directement concerné. Depuis quelques années, il s’agit souvent de deux thématiques différentes: d’un côté, il y a la rumeur du lien entre vaccins et autisme, qui est souvent accompagnée (plus ou moins explicitement) par le message qu’être autiste c’est un destin terrible ; de l’autre côté, il y a de petits vidéos et informations sur le sujet de la neurodiversité qui circulent sur les médias sociaux, et dont on pourrait avoir l’impression que tout le monde est un peu autiste.

Dans cet épisode, Professeure Gaétane Deliens, co-directrice du laboratoire ACTE, Autisme en Contexte Théorie et Expérience à l’ULB, nous parle de cette thématique très vaste, des mythes qui l’entourent, et de ses travaux scientifiques autour de l’autisme, du langage et du sommeil.

Réfraction de lumière révélant le spectre des couleurs.
Source de l’image: FLY:D on Unsplash

Lexique, références et informations supplémentaires :

Le DSM, le Manuel Diagnostic et Statistique des Troubles Mentaux, actuellement dans sa 5e version, est la référence des psychologues clinicien·nes et des psychiatres dans leur travail de diagnostic.

Est-ce qu’il faut dire “personne autiste” ou “personne atteint/avec autisme”? Philippine Geelhand et ses collègues ont récemment publié un sondage sur cette question, avec des participant·es francophones. En particulier, elles voulaient savoir si les personnes concernées souhaitent être identifiées d’abord par rapport à leur diagnostic (“personne autiste”), ou d’abord comme personnes (“personne avec autisme”). Le résultat: de façon générale, il y a une préférence pour les termes comme “personne autiste”, même s’il n’y a pas qu’une seule réponse. Dans une interaction directe (si la thématique est pertinent), la meilleure stratégie reste donc de demander à la personne ce qu’elle préfère.

La neurodiversité : ce concept rappelle qu’il n’y a pas de norme absolue par rapport au fonctionnement cognitif, et en particulier, que des variations de la norme existent sans pour autant être des handicaps ou des maladies.

La dyslexie : Un trouble de la lecture et/ou de l’écriture

La dysphasie : Un trouble de l’apprentissage, et/ou de la compréhension, et/ou de la production du langage verbal (oral et/ou écrit).

La mélatonine : l’hormone qui contribue à la régulation du rythme veille – sommeil dans les mammifères humains et non-humains.

Vous pouvez trouver un résumé de l’affaire Wakefield en français dans cet article: Chamak, B. (2017). L’affaire Wakefield et le mouvement anti-vaccination. Neuropsychiatrie de l’Enfance et de l’Adolescence, 65(8), 469–473. https://doi.org/10.1016/j.neurenf.2017.04.003
Malheureusement, il n’est pas en accès libre, mais comme tous les articles apparus avant 2021, il peut être consulté via SciHub.

Gaétane a évoqué le rapport de la KCE (Kenniscentrum – Centre d’Expertise), voici le communiqué de presse de ce rapport, et vous pouvez aussi lire le rapport entier

Au-delà des informations sur son équipe (y inclus Gaétane), le site de l’ACTE contient de nombreuses ressources comme des références scientifiques, des petites vidéos sur leurs propres recherches, leur liste de publication, des photos de leurs locaux…